Le FBI annonce qu'il peut se passer de l'aide d'Apple Pour déverrouiller l'iPhone en sa possession
Lundi dernier, le FBI a fait savoir à la Cour qu’il a peut-être un moyen de débloquer l’iPhone qui a servi à l’auteur des attentats de San Bernardino. Dans une requête d’annulation rédigée par le département de la justice, ce dernier a indiqué que « le dimanche 20 mars 2016, une partie tierce a montré au FBI une méthode possible pour déverrouiller l’iPhone qui a été utilisé par Syed Farook lequel, avec sa femme, Tashfeen Malik, ont tué 14 personnes dans la ville sud-californienne en décembre dernier ».
« Tester cette méthode revient à déterminer s’il s’agit là d’une méthode viable qui ne va pas compromettre les données sur le téléphone de Farook », a indiqué la motion. Raison pour laquelle le FBI a précisé que si le test s’avère concluant, il va abandonner le litige l’opposant à Apple, qui a catégoriquement refusé de l’aider à contourner le dispositif de sécurité autour du verrouillage malgré l’injonction délivrée par le juge Sheri Pym. Apple avait alors estimé que cela revenait à créer une porte dérobée.
Apple avait indiqué qu’entre autres, le fait d’invoquer le All Writs Act pour cette injonction constituait une violation des droits constitutionnels. Si la loi américaine n’avait pas prévu cette option pour ce cas, le quotidien Reuters, qui cite des sources familières au sujet, a rapporté qu’un groupe de sénateurs a commencé à faire circuler un Draft d’une loi qui va octroyer aux juges l’autorité d’obliger les entreprises technologiques comme Apple d’aider les forces de l’ordre à avoir accès aux données chiffrées.
« Ce problème a créé une dynamique au Congrès, comme un train qui dévale une pente même s’il apparaît loin de la station », a expliqué Adam Schiff, un démocrate faisant partie de la House Intelligence Committee. « Avec cette affaire, ce train est arrivé comme une furie », a-t-il continué, faisant référence à la loi qui se prépare.
Avant d’en arriver là, le DoJ a reconnu que, comme cette affaire a été largement médiatisée, plusieurs parties ont proposé leurs services au gouvernement pour déverrouiller le téléphone en la possession du FBI tandis que le service tentait également de son côté de parvenir à la même prouesse.
« Notre priorité a toujours été d’avoir accès au téléphone utilisé par le terroriste à San Bernardino. Avec cet objectif en tête, Le FBI a continué dans ses efforts d’avoir accès au téléphone sans l’aide d’Apple, même pendant une période d’un mois de litige avec l’entreprise. Comme conséquence de cet effort, une partie tierce a montré au FBI une méthode potentielle pour déverrouiller le téléphone. Nous devons d’abord tester cette méthode pour s’assurer qu’elle ne détruise pas les données sur le téléphone, même si nous demeurons d’un optimisme prudent. C’est ce qui nous a poussés à demander à la Cour un peu de temps pour explorer cette option. Si cette solution fonctionne, elle nous permettra de faire des recherches sur le téléphone et de continuer notre enquête sur l’attaque terroriste qui a tué 14 personnes et blessé 22 », a commenté le porte-parole du département de la justice Mélanie Newman.
Quelques heures avant le dépôt de la motion du gouvernement, Tim Cook, le PDG d’Apple, avait déclaré dans un évènement de lancement de produit « nous n’avons pas prévu d’être dans cette position étrange avec notre propre gouvernement. Mais nous croyons fermement que nous avons le devoir de vous aider à protéger vos données ainsi que votre vie privée. Nous le devons à nos clients et nous le devons à notre pays. Ceci est un problème qui a de l’impact sur nous tous ».
Hier, après une conférence téléphonique tenue au sujet de la requête d’annulation formulée par le département de la justice, le juge Sheri Pym a été décidé que :
Source : motion d'annulation du DoJ, décision du juge Sheri Pym, législation autour du chiffrement (Reuters)
« Tester cette méthode revient à déterminer s’il s’agit là d’une méthode viable qui ne va pas compromettre les données sur le téléphone de Farook », a indiqué la motion. Raison pour laquelle le FBI a précisé que si le test s’avère concluant, il va abandonner le litige l’opposant à Apple, qui a catégoriquement refusé de l’aider à contourner le dispositif de sécurité autour du verrouillage malgré l’injonction délivrée par le juge Sheri Pym. Apple avait alors estimé que cela revenait à créer une porte dérobée.
Apple avait indiqué qu’entre autres, le fait d’invoquer le All Writs Act pour cette injonction constituait une violation des droits constitutionnels. Si la loi américaine n’avait pas prévu cette option pour ce cas, le quotidien Reuters, qui cite des sources familières au sujet, a rapporté qu’un groupe de sénateurs a commencé à faire circuler un Draft d’une loi qui va octroyer aux juges l’autorité d’obliger les entreprises technologiques comme Apple d’aider les forces de l’ordre à avoir accès aux données chiffrées.
« Ce problème a créé une dynamique au Congrès, comme un train qui dévale une pente même s’il apparaît loin de la station », a expliqué Adam Schiff, un démocrate faisant partie de la House Intelligence Committee. « Avec cette affaire, ce train est arrivé comme une furie », a-t-il continué, faisant référence à la loi qui se prépare.
Avant d’en arriver là, le DoJ a reconnu que, comme cette affaire a été largement médiatisée, plusieurs parties ont proposé leurs services au gouvernement pour déverrouiller le téléphone en la possession du FBI tandis que le service tentait également de son côté de parvenir à la même prouesse.
« Notre priorité a toujours été d’avoir accès au téléphone utilisé par le terroriste à San Bernardino. Avec cet objectif en tête, Le FBI a continué dans ses efforts d’avoir accès au téléphone sans l’aide d’Apple, même pendant une période d’un mois de litige avec l’entreprise. Comme conséquence de cet effort, une partie tierce a montré au FBI une méthode potentielle pour déverrouiller le téléphone. Nous devons d’abord tester cette méthode pour s’assurer qu’elle ne détruise pas les données sur le téléphone, même si nous demeurons d’un optimisme prudent. C’est ce qui nous a poussés à demander à la Cour un peu de temps pour explorer cette option. Si cette solution fonctionne, elle nous permettra de faire des recherches sur le téléphone et de continuer notre enquête sur l’attaque terroriste qui a tué 14 personnes et blessé 22 », a commenté le porte-parole du département de la justice Mélanie Newman.
Quelques heures avant le dépôt de la motion du gouvernement, Tim Cook, le PDG d’Apple, avait déclaré dans un évènement de lancement de produit « nous n’avons pas prévu d’être dans cette position étrange avec notre propre gouvernement. Mais nous croyons fermement que nous avons le devoir de vous aider à protéger vos données ainsi que votre vie privée. Nous le devons à nos clients et nous le devons à notre pays. Ceci est un problème qui a de l’impact sur nous tous ».
Hier, après une conférence téléphonique tenue au sujet de la requête d’annulation formulée par le département de la justice, le juge Sheri Pym a été décidé que :
- l’audition prévue pour le sujet qui devait avoir lieu le 22 mars 2016 à 13 heures GMT est annulée ;
- étant donné que les circonstances font que le gouvernement pourrait se passer de l’aide d’Apple, l’injonction de la Cour émise le 16 février 2016 qui oblige Apple à apporter leur assistance aux agents est désormais suspendue en attendant les prochains éléments de ce cas ;
- le gouvernement doit remplir un rapport de statut d’ici le 5 avril 2016.
Source : motion d'annulation du DoJ, décision du juge Sheri Pym, législation autour du chiffrement (Reuters)
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